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Troubles du comportement alimentaire : comprendre, agir, se reconstruire

  • Photo du rédacteur: noemie clavaressa
    noemie clavaressa
  • 13 mai
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 mai

Les troubles du comportement alimentaire (TCA) touchent plus de monde qu’on ne le pense. Derrière ce terme médical se cache une véritable souffrance, souvent silencieuse, et pourtant bien présente dans le quotidien de nombreuses personnes.

En tant que kinésiologue, je vous propose un éclairage sur ce que recouvrent ces troubles, et comment un accompagnement psycho-corporel peut vous aider à reprendre le contrôle.

Manger est bien plus qu’un acte mécanique de survie. Se nourrir est un acte sacré, une célébration de la vie. C’est un moment d’échange entre notre corps et le monde, un instant où nous intégrons littéralement ce qui nous entoure pour le transformer en énergie et en vitalité.

l'énergie yin


Comprendre les TCA : au-delà de l’image du corps


Les TCA regroupent plusieurs formes de comportements alimentaires pathologiques, qui traduisent un rapport dysfonctionnel à l’alimentation, au poids et à l’image de soi. Ils ne sont pas uniquement liés à la nourriture : ils sont souvent l’expression d’un mal-être plus profond, parfois inconscient.


Le miroir de nos émotions

Avez-vous remarqué comment notre façon de manger change selon notre état émotionnel ? Cette glace dévorée après une rupture, ce repas sauté en pleine période de stress, cette envie soudaine de sucré quand la fatigue prend le dessus… Notre corps utilise la nourriture comme un outil de régulation émotionnelle, parfois à notre insu.

Ce n’est pas un hasard si l’on parle de comfort food — ces aliments qui nous réconfortent et nous ramènent souvent à l’enfance, à une époque où manger signifiait recevoir de l’amour, de l’attention, de la sécurité.

Les TCA viennent souvent révéler un rapport blessé à soi, à son corps, à ses émotions, mais aussi au contrôle et à l’histoire personnelle ou familiale. Ils s’ancrent dans des mémoires émotionnelles profondes et peuvent s’exprimer différemment selon les personnes, mais le fond reste souvent le même : un déséquilibre entre ce que l’on ressent, ce que l’on exprime, et ce que l’on “avale” pour tenir.


Les principales formes de TCA


L’anorexie mentale


L’anorexie est souvent liée à un besoin de contrôle extrême, dans un contexte de mal-être profond ou d’insécurité émotionnelle.

Elle se manifeste sous deux formes :

  • Restrictive : une restriction alimentaire stricte et prolongée, sans comportement de compensation.

  • Anorexie-boulimie : une alternance entre restriction sévère et crises alimentaires, souvent suivies de comportements compensatoires (vomissements, sport excessif, jeûnes…).


Les signes fréquents incluent :


✔️ Une restriction alimentaire importante, parfois associée à d’autres formes de privation (sommeil, plaisir, lien social) ;

✔️ Une obsession pour le poids, les calories et l’apparence physique, souvent accompagnée de dysmorphophobie (perception altérée de son propre corps) ;

✔️ Une peur intense de prendre du poids, malgré une maigreur visible, même en cas de dénutrition manifeste.


La boulimie


Elle se caractérise par des crises de consommation excessive d’aliments sur un temps très court, suivies de comportements compensatoires (vomissements, jeûne, activité physique intense, prise de diurétiques ou compléments alimentaires). Ces crises sont marquées par une perte de contrôle et une profonde culpabilité.


L’hyperphagie


Similaire à la boulimie sur le plan des crises, l’hyperphagie s’en distingue par l’absence de comportements compensatoires. Les personnes concernées mangent de façon excessive, sans pouvoir s’arrêter, souvent en secret et dans un état émotionnel intense.

D’autres formes moins connues mais tout aussi importantes


L’orthorexie : l’obsession du “manger sain”


Dans notre société actuelle où le “bien manger” est valorisé, certaines personnes développent une obsession pathologique autour de la qualité des aliments. L’orthorexie impacte le quotidien, les relations sociales, et génère un stress constant autour des repas.


La dysmorphophobie : une image de soi déformée


Elle peut être présente dans tous les TCA. Ce trouble psychologique provoque une perception faussée de son corps, avec une focalisation excessive sur des défauts imaginaires ou amplifiés.


Le syndrome de Pica


Ce trouble touche principalement les jeunes enfants et se manifeste par l’ingestion d’objets non alimentaires (papier, terre, coton…). S’il persiste après l’âge de 5 ans, une évaluation s’impose.


Les TCA ne tombent pas du ciel : un processus progressif


Un trouble du comportement alimentaire ne s’installe pas du jour au lendemain. Il se construit à travers une succession de petites restrictions, d’interdits, de pensées douloureuses autour de la nourriture ou du corps. Un jour, on réalise que l’on ne “digère plus” certains aliments ou que l’on se sent coupable de manger une part de gâteau.

Derrière chaque trouble, il y a une histoire, souvent unique, faite :

  • D’injonctions sociales (“il faut être mince pour être aimé”),

  • D’expériences traumatiques (harcèlement, moqueries, abus…),

  • De stress familial ou professionnel,

  • D’héritages transgénérationnels.



Ce que je vois en séance : le contrôle comme mécanisme de défense


Les TCA sont intimement liés à la notion de contrôle : contrôle du poids, de l’alimentation, du corps… mais aussi du quotidien. Très souvent, ce besoin de contrôle naît d’un sentiment de perte de maîtrise sur ses émotions, ses pensées, ou certaines situations de vie. Et paradoxalement, ce sont ces mécanismes de contrôle qui finissent par prendre toute la place, jusqu’à devenir addictifs.


Peut-on sortir d’un TCA ? Oui, avec un accompagnement global


Un diagnostic médical reste essentiel


Je ne pose pas de diagnostic : seul un psychiatre spécialisé peut le faire. La plateforme stoptca.fr est une excellente ressource d'information. Elle peut aussi être un premier pas si vous vous posez des questions sur votre relation à la nourriture.


Un accompagnement pluridisciplinaire est souvent recommandé


Psychiatres, nutritionnistes, psychologues… et kinésiologues. Mon approche corporelle permet d’aller chercher au-delà du symptôme, pour travailler sur les émotions, les peurs, les blocages inconscients et les besoins de contrôle.


En kinésiologie, nous aidons le corps à relâcher les tensions accumulées, à retrouver un lien apaisé à soi. Ce travail n’est ni intrusif, ni culpabilisant. Il est doux, progressif et profondément respectueux. Dans cette démarche, l’éclairage apporté par les symboliques du corps en Médecine Traditionnelle Chinoise peut aussi enrichir la compréhension des déséquilibres qui s’expriment à travers les troubles alimentaires.


Je vous accueille à mon cabinet au Pian médoc


Que vous soyez en début de questionnement, en attente d’un diagnostic, ou déjà suivi par un professionnel, je peux vous accompagner dans ce cheminement. Je reçois hommes, femmes, ados, enfants sans distinction. Vous avez le droit de ne pas aller bien. Vous avez le droit d’avoir besoin d’aide.

Si vous ressentez un mal-être autour de l’alimentation, du corps ou du contrôle, n’attendez pas. Je vous invite à prendre rendez-vous pour en parler, en toute confidentialité. 



 Valérie Garsaud – Prendre rdv en Kinésiologue



 

 

 
 
 

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